La prise en charge des hémarthroses chez les patients hémophiles. Partie 1: pathophysiologie et diagnostic. Partie 2: Traitement

La prise en charge des hémarthroses chez les patients hémophiles. Partie 1: pathophysiologie et diagnostic. Partie 2: Traitement

La marche est une succession de mouvements cycliques répétitifs avec des déplacements s’effectuant dans les trois plans de l’espace.

Il s’agit d’un phénomène complexe qui intéresse non seulement les articulations des membres inférieurs mais sollicite la totalité du corps. Celle-ci qui peut être perturbée par une grande variété d’affections musculo-squelettiques d’origine neurologique périphérique ou centrale, d’origine musculaire ou ostéoarticulaire avec mise en oeuvre de mécanismes compensateurs tels que la boiterie. Grâce aux progrès techniques et médicaux, les laboratoires d’analyse de marche se sont développés. Leur objectif est 1) d’évaluer avec précision les troubles locomoteurs afin d’optimiser les options thérapeutiques; 2) d’objectiver de manière quantifiable les effets d’un acte thérapeutique; 3) viser à améliorer notre  compréhension des répercussions de ces pathologies sur les limitations fonctionnelles du patient. L’analyse de la marche nécessite l’acquisition conjointe des variables cinématiques globales
et segmentaires, des variables dynamiques, des variables énergétiques et d’électromyographie. Les variables cinématiques segmentaires permettent de décrire le déplacement des segments corporels dans les trois plans de l’espace. Celles-ci sont enregistrées à l’aide de caméras infrarouges et permettent de reconstituer la démarche du patient dans les trois dimensions. Les variables dynamiques sont enregistrées à l’aide d’une plate-forme de force. Elles permettent de déterminer les forces musculaires engendrant le mouvement et le type de contraction musculaire réalisée. Inconsciemment, nous marchons avec une consommation énergétique minimale. Les variables énergétiques enregistrent la consommation en oxygène du patient par unité de distance parcourue et représentent ainsi un très bon indicateur de la « pénibilité » du patient à se déplacer. L’électromyographie permet quant à elle d’identifier les muscles responsables du mouvement.