La prise en charge en kinésithérapie du patient hémophile
Par le Dr. Sébastien Lobet, avec la collaboration du Dr. Ruth Van der Looven et de Mme Nathalie Grinda
Cette association s’est donnée pour but :
- Promouvoir et développer la physiothérapie/kinésithérapie dans le domaine des maladies hémorragiques (hémophilie, maladie de Willebrand et autres troubles hémorragiques).
- Renforcer les liens entre professionnels concernés par ces maladies et faciliter la diffusion d’information.
- Organiser des réunions scientifiques avec les physiothérapeutes francophones concernés et faire publicité des travaux de ces réunions.
- Entretenir des contacts avec toutes associations de la communauté des maladies hémorragiques.
- Promouvoir la formation continue des membres de l’association.
- Coopérer avec les structures existantes nationales et locales pour l’amélioration de l’offre de soins.
- Former tout étudiant ou professionnel.
- Promouvoir l’activité physique pour les patients souffrant de ces pathologies.
- Participer aux réunions internationales.
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Le rôle de la kinésithérapie (physiothérapie) dans le suivi de l’hémophilie : l’indispensable complément
Si l’hémophilie est une maladie hématologique caractérisée par un déficit partiel ou complet du facteur VIII ou IX de la coagulation, ses complications hémorragiques affectent avant tout le système musculosquelettique.
Outre le traitement substitutif confié à l’hématologue, le suivi des hémarthroses et de l’arthropathie chronique requiert une étroite collaboration avec le kinésithérapeute (physiothérapeute). Ce binôme entre le spécialiste du sang et de l’appareil locomoteur est indispensable pour prévenir efficacement les hémarthroses, gérer les épisodes aigus, apprécier l’état articulaire des patients hémophiles, et surtout traiter l’arthropathie chronique.
La douleur, paramètre peu abordé en consultation, est également une problématique majeure chez les patients hémophiles. Une majorité de patients témoigne de douleurs invalidantes qui impactent leur quotidien. Des données préliminaires suggèrent qu’une proportion de patients hémophiles présente des douleurs de type neuropathique et/ou des altérations du mécanisme central de la douleur. L’évaluation rigoureuse de la douleur ainsi que le traitement conservateur de l’arthropathie peuvent ainsi être confiés à des kinésithérapeutes en collaboration avec des médecins, favorisant ainsi la guérison des saignements et permettant de réduire le nombre de récidives.
De manière générale, les patients hémophiles sont suivis dans des centres spécialisés en hémophilie reconnus au sein desquels un kinésithérapeute devrait faire partie intégrante de l’équipe pluridisciplinaire.
Cet article a pour but de fournir une revue pratique abordant la physiopathologie, les manifestations cliniques, le traitement des hémarthroses et de l’arthropathie chronique, et de mettre en lumière le rôle primordial de la kinésithérapie dans la gestion de ces atteintes musculosquelettiques du patient hémophile.
Impact de l’activité physique sur trois comorbidités liées à l’hémophilie
Dans cet article, nous passons en revue trois comorbidités qui peuvent non seulement influer sur la capacité d’un patient à participer à une AP,
Il ne s’agit donc pas d’un leurre, « Exercise is medicine » !
L’analyse quantifiée de la marche: principes et applications cliniques.
La marche est une succession de mouvements cycliques répétitifs avec des déplacements s’effectuant dans les trois plans de l’espace.
et segmentaires, des variables dynamiques, des variables énergétiques et d’électromyographie. Les variables cinématiques segmentaires permettent de décrire le déplacement des segments corporels dans les trois plans de l’espace. Celles-ci sont enregistrées à l’aide de caméras infrarouges et permettent de reconstituer la démarche du patient dans les trois dimensions. Les variables dynamiques sont enregistrées à l’aide d’une plate-forme de force. Elles permettent de déterminer les forces musculaires engendrant le mouvement et le type de contraction musculaire réalisée. Inconsciemment, nous marchons avec une consommation énergétique minimale. Les variables énergétiques enregistrent la consommation en oxygène du patient par unité de distance parcourue et représentent ainsi un très bon indicateur de la « pénibilité » du patient à se déplacer. L’électromyographie permet quant à elle d’identifier les muscles responsables du mouvement.